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N°3 • Logis du XVIIIe

Campagne principale de construction : 19e
Adresse : Chemin de la Société, Juigné-sur-Loire 49610 Les Garennes-sur-Loire

Dénomination de l’édifice : Logis

Archives Départementales 49 – 3 P 4/173/4 – Juigné-sur-Loire

Historique

Cette maison est sans doute achetée par Jean Camus à la fin du 18e ou au début du 19e alors que ce dernier participe à toutes les municipalités et se trouve en relation d’affaires avec J.A Loir Mongazon, notaire et Maire de Juigne-sur-Loire.

Lors de sa mort, on sait que son épouse Perrine Levêque fait donation en 1836 des biens du couple à ses enfants (1) ; En 1838, Amant, un des fils de Jean hérite de la demeure, alors qu’il se prépare à se marier avec Rose Augereau, veuve de J.A Loir-Mongazon, ancienne relation de son père (2).

Cet héritage a été consenti par suite d’un tirage au sort effectué lors d’un partage en sept lots du patrimoine foncier du couple Camus – Lévêque.

Le quatrième lot, échu à Amant comprenait “une maison distribuée par cinq chambres de plein pied dont trois à cheminée, grenier sur le tout, deux caves, une étable à vaches, soixante ares de jardin, une cour de six ares, trente cinq centiares renfermés de murs joignant au levant un chemin au couchant Jean Auffray”.  Suivent l’attribution de vingt-six parcelles de vignes, de pâtures, de prés et de terres (3).

Le logis, outre une restauration structurelle acquiert un décor original sur les deux fenêtres présentes (ou créées) à cette époque par l’entreprise Chauveau (A. Beaumont).

Photo CEPAJE

Sur la fenêtre de droite, à fronton triangulaire, on retrouve un œil de bœuf surmonté d’une sculpture énigmatique : Il pourrait s’agir de l’Arbre de Jessé, arbre généalogique présumé de Jésus de Nazareth, à partir de Jessé, père de David, tel qu’apparaissant dans les écritures. De chaque côté, on retrouve les chiffres 18 et 38 formants ensemble 1838, date de la restauration par Amant.

Photo CEPAJE

 

Sur la fenêtre de gauche, au-dessus de l’entrée, on découvre fronton semi-circulaire, avec sous sa base le mot ANNO pouvant faire pendant à la date inscrite sur la fenêtre de droite. En dessous, enserré dans l’entourage de la fenêtre, les lettres A et C, initiales du propriétaire.

Une troisième fenêtre de toit sera rajoutée, fin du 20e, Elle reprendra les codes de la fenêtre de gauche et y adjoindra la lettre D, initiale des propriétaires actuels.

En 1855, Amant Camus vend la maison et le mobilier qui s’y trouve à Mathurin Jaunault (4).

“Une maison composée d’une chambre à cheminée servant la  cuisine dans laquelle se trouve un placard, un évier et un fourneau, une chambre froide à côté ; une autre chambre à cheminée à la suite dans laquelle se trouve un grand placard ; une autre chambre à cheminée avec placard et une chambre froide à la suite donnant sur le patis servant d’écurie…”

Mathurin Jaunault louera la maison à Amant son beau-frère pour deux-cent-vingt francs annuel ; Ce qui permettra à Amant de rester dans sa maison et dans ses meubles (5).

La maison passera ensuite de mains en mains pour revenir en 1988 à M. et Mme Defontaine qui l’habitent encore à l’heure actuelle après y avoir effectué de nombreux et beaux travaux de restauration ;

Maison en avril 1988 – Photo privée

Maison en 2023 – Photo CEPAJE

Annexes

(1) Donation de la veuve Camus à ses enfants en 1836

Archives Départementales 49 – 5 E 26 177

(2) Partage des enfants Camus en 1838

Archives Départementales 49 – 5 E 90 67

(3) Lot d’Amant Camus

Archives Départementales 49 – 5 E 90 67

(4) Vente Camus à Jaunault en 1855

Archives Départementales 49 – 5 E 33 21

(5) Bail Jaunault à Camus en 1855

Archives Départementales 49